Histoire
L’ancêtre du tennis : le jeu de paume
Savez-vous que le tennis, le badminton, le squash, la pelote basque ont le même ancêtre ? Le Jeu de Paume évidemment.
Le Jeu de Paume a été inventé en France au XIIIe siècle, même si certains historiens ont pu trouver des variantes du Jeu de paume dés l’Antiquité. On pense que des moines ont conçu le premier Jeu de Paume afin de faire un peu d’exercice. Le Jeu de Paume se joue en utilisant, le sol, les murs et les poutres du cloître avec une balle (l’esteuf) et la paume de la main, d’où le nom "Jeu de Paume".
Au fil des siècles, le Jeu de Paume connut diverses formes. La variante se jouait avec des gants. Mais vers la fin du XVe siècle, les gants furent renforcés avec des sortes de cordage car les mains devenaient trop douloureuses (les esteufs étaient en cuir ou contenaient de la chaux). Puis les battoirs en bois firent leur apparition. Et, ce n’est qu’au XVIe siècle que l’on créa la première raquette dotée d’un long manche et d’un cordage en boyaux de mouton.
Pratiqué soit en plein en air (Longue Paume) soit dans une salle (Courte Paume) appelée Tripot, ce sport devient le loisir préféré des étudiants et des humanistes. Le Jeu de Paume acquit sa reconnaissance au XIVe siècle grâce à la noblesse puis au reste de la population française. Au XVIe siècle, le Jeu de Paume devient même le "Jeu des Rois". François I, Henri II, Charles IX, Henri IV jouent et deviennent des spécialistes. Ils passaient autant de temps au Tripot qu’à régler les affaires politiques.
Puis ce Le Jeu se répandit d’ abord en France mais aussi dans le reste du monde. Mary Ewing Outerbrige l’importa aux États Unis en 1876 sous le nom de Court tennis. En Australie, on l’appela Royal Tennis ou Real Tennis. Il arriva enfin en Allemagne, en Italie, et en Espagne.
Mais c’est en Angleterre au XVIe siècle que le Court tennis prit une autre dimension (en anglais, le Jeu de Paume se traduit par Court Tennis. A noter que le terme "tennis" vient de "tennetz", mot lancé au moment de la mise en jeu de la balle dans le jeu de Paume). Dans un premier temps, les Anglais jouent au Jeu de Paume avec des raquettes. Mais, vers 1850, les Anglais inventent le jeu de rackets. Ce nouveau jeu se joue à plusieurs contre un mur avec des raquettes et une balle en cuir très rebondissante. Le match se gagne en 15 points. En cas d’égalité à 13, on termine avec trois ou cinq points d’écart.
La création du tennis par le Major Wingfield en 1874
La véritable histoire du tennis commence le 23 février 1874. En effet, le major Walter Clopton Wingfield fait breveter un nouveau jeu de Court Paume vendu d’abord sous le nom de Sphairistiké (mot grec signifiant "art de la balle") puis, en 1877, sous le nom de Lawn-Tennis (Jeu de Paume sur gazon) plus facile à retenir. Le Tennis que l'on connaît est né!
Officiellement, l'invention du tennis revient au Major Wingfield. Néanmoins en 1858, le Major Harry Gem, a eu la même idée, mais ne l’a jamais brevetée.
L’invention du major Wingfield se vend sous la forme suivante :
- Quatre raquettes de Paume légères.
- Un filet avec ses piquets.
- Des bandes pour tracer le terrain.
- Il faut bien sûr disposer d’une surface en gazon pour installer le terrain qui avait, alors, la forme d'un sablier.
En mai 1874, le major Wingfield fait publier les règles du Lawn-tennis. Etant confuses, et incomplètes, elles laissent libre cours à toutes sortes de fantaisies. Cela ne va pas empêcher le Lawn-tennis de connaître un énorme succès.
Afin de faciliter la diffusion du Lawn-Tennis et de clarifier les règles du jeu, le major Wingfield et le « Marylebone Cricket Club », responsable des sports de rackets et du Jeu de Paume, se réunissent le 24 mai 1875 pour définir des règles brèves et simples.
Puis, la même année, J.H Walsh et Henry Jones (directeur et rédacteur en chef du The Field, un journal de loisir) louent une prairie à Wimbledon. Ils y fondent le All England Club.
En juillet 1877, durant 5 jours, le lub organise le premier championnat de Lawn-tennis sur ses terrains. Le premier tournoi de Wimbledon est né. C’est Spencer Gore qui remporta ce premier tournoi.
Le Lawn-tennis augmente sa notoriété autour de la planète
En 1890 -1900, la présence de l'Angleterre (et de ses colonies) sur tous les continents aida le Lawn-tennis à se diffuser dans le monde entier. Le terme « tennis » va faire son apparition en raison de la diversité des surfaces de jeu (Terre-battue, ciment,...). Il aura donc suffit 10 ans pour voir le Lawn-Tennis se propager dans le monde entier.
Coté Français, le débarque en 1878 sur le territoire Français avec la création des premiers clubs au Havre, Dinard et Cannes. Puis, vers 1890, le Racing Club de Paris, le Stade Français et le club sportif de l’île de Puteaux se mettent à construire des terrains de tennis. Mais le Lawn-Tennis a bien failli ne jamais voir le jour car la presse a accusé les Autorités Sportives d’importer des sports anglais. Il faudra l’intervention de Pierre Coubertin pour calmer la situation. En juin 1891, les premiers championnats français de Lawn-tennis sont organisés sur l’île de Puteaux.
Jusqu’en 1895, le Lawn-tennis se joue surtout pendant l’été sur les plages ou sur les terrains des quelques clubs français. C’est pourquoi des courts couverts voient le jours afin de pratiquer ce sport durant les hivers. En 1895, le Tennis Club de Paris est construit et offre 2 courts couverts (surface : planchers en chêne)
Avec ce Tennis Club et l’île de Puteaux, les tournois se multiplient et s’ouvrent pogressivement aux étrangers. Parallèlement, sous l’influence des touristes britanniques, les hôtels, les camps de vacances et les agences de tourisme construisent des courts de Tennis sur les lieux de vacances. Ainsi, le Tennis devient peu à peu un loisir.
Le tennis s'étend partout en Europe. L’Italie voit naître son premier club en 1878 à Bordighera grâce à des touristes anglais. En 1903, l’Espagne possède des terrains de tennis à Barcelone. Le club est affilié à la fédération anglaise de Lawn-Tennis. En Allemagne, le premier club apparaît en 1881 à Baden-Baden ; mais il existe déjà un club fondé par des anglais à Bad Hambourg depuis 1887. La Norvège installe son premier court de tennis en 1881 à Tullgarn. Les Pays-Bas en 1882, le Portugal en 1889, la Belgique en 1890,...
Aux États-Unis, le premier club de tennis est celui de la Nouvelle-Orléans crée en 1876. Quelques années après en 1881, l'US Open fait son apparition. Le tennis s’implante également en Australie. En 1905, l’Open d’Australie naît.
Le tennis est désormais implanté partout dans le monde. En 1912, à Paris, la I.F.LT (Fédération Internationale de Lawn-tennis) est crée. Plus tard, elle deviendra la IFT (Fédération Internationale de Tennis).
Depuis les débuts du tennis, les femmes jouent autant que les hommes. Néanmoins, les compétitions ne s'ouvrent pas tout de suite à elles. En 1879, Dublin organise le premier tournoi féminin. Les villes européennes suivent l’exemple. Quant au tournoi de Wimbledon, les femmes obtiennent le droit d’y participer en 1884. Maud Watson et Charlotte Dod sont les premières championnes.
L’Ere Open : Le tennis moderne fait sa révolution en 1968
A partir de 1900, chaque pays organise des tournois nationaux et internationaux. La Coupe Davis crée en 1900 par Dwight Davis va se populariser et devenir la plus grande compétition par équipe du monde. De 1896 à 1924, le Lawn-tennis sera présent aux Jeux Olympiques.
Les années 20 sont peut-être les plus belles pages de l’histoire du tennis mondial. En 1925, le championnat de France devient international et voit la naissance de Roland Garros. Le plus grand tournoi de terre battue.
Les années 20 sont également la période du règne des Français sur le tennis mondial. Avec Les Mousquetaires (Jean Borotra, Henri Cochet, René Lacoste, "Toto "Brugnon) et Suzanne Lenglen, le tennis français, pendant 6 ans, gagne pratiquement tous les tournois du Grand Chelem et la coupe Davis. La domination française prend fin en 1932 avec une dernière victoire de Cochet à Roland Garros. Les années 30 sont dominées par les Américains avec Helen Wills, Donald Budge et Fred Ferry. Mais, la deuxième Guerre Mondiale stoppe le tennis pendant 5 ans.
Il faudra attendre les années 50 et 60 pour voir de nouveau un tennis évolutif et explosif. Les australiens vont dominer le tennis grâce à un entraîneur nommé Harry Hopman, les champions se succèdent : Roy Emerson, Rod Laver, Fred Stolle, les "jumeaux sorciers" : Ken Rosewall et Lewis Hoad. Côté dame, c'est l'Australienne Margaret Smith Court qui domine le tennis féminin. Cette fantastique joueuse sera à l'origine d'une meilleure reconnaissance des joueuses par les organisateurs des tournois dans les années 60-70.
A cette même époque, de grands champions ne passent pas inaperçus tels que Arthur Ashe, premier noir américain à gagner un tournoi du grand chelem, de l’américaine Maureen Connolly et de la française Françoise Dürr, championne à Roland Garros en 1967.
En 1968, le tennis mondial va connaître sa révolution. Depuis l’organisation des premiers tournois en 1877, seuls les amateurs pouvaient participer aux divers tournois de tennis (les professionnels étaient interdits de participation). Mais au fil des années, les champions et les championnes de tennis passent professionnels. En effet, seuls les matchs d’exhibition étaient rémunérés alors que les tournois ne l’étaient pas.
Après des années de "bataille" entre ceux qui défendent l'amateurisme et ceux qui souhaitent un sport ouvert à tous, le All England Club (organisateur de Wimbledon) décide, en 1968, d’ouvrir son tournoi aux professionnels malgré l’opposition de la IFLT. Les autres tournois vont suivre l’exemple. En 1968, L’IFLT officialise cette situation. Le tennis devient, ainsi, "Open" (ouvert à tous).
Même si le tennis Australien est bien présent dans les années 70 avec notamment Rod laver, ainsi que les Américains (Jimmy Connors, John McEnroe) et le tennis roumain (Ilie Nastase et Tiriac), c’est le tennis Suédois qui est à l’honneur avec Bjorn Borg. Ce champion triomphe dans tous les tournois et amène des nouvelles techniques de jeu. Du côté des femmes, ce sont les américaines Chris Evert Lloyd et Martina Navratilova qui dominent.
En 1972, L’A.T.P (l’Association Professionnelle du Tennis) est crée. Puis, un an après, le 23 août, l’A.T.P. instaure un classement mondial. Le Premier numéro 1 de l’histoire du tennis est le Roumain Ilie Nastase. En 1973, le circuit féminin voit à son tour la création d’une association professionnelle des joueuses : la W.T.A. Le premier classement mondial féminin apparaît le 3 novembre 1975.
En 1981, Bjorn Borg s’en va. Mats Wilander et Stefan Edberg, inspiré par le jeu de leur aîné Borg, vont prendre le relais et deviennent les champions Suédois de cette période. Mais, l’Américain John McEnroe, l’Allemand Boris Becker et le Tchèque Ivan Lendl dominent eux aussi le tennis mondial. Du côté du circuit féminin, la domination est toujours américaine avec Navratilova et Evert Lloyd. Mais une nouvelle joueuse allemande fait son apparition : Steffi Graf. En 1988, le tennis revient, après 64 ans d’absence, aux Jeux Olympiques de Séoul.
Les années 90 voient l’archi domination de l’Américain Pete Sampras, sûrement le plus grand champion de tennis de tous les temps. Jusqu’en 2000, il domine le tennis mondial et offre un tennis explosif. Personne ne peut le stopper à l’exception de quelques grands champions comme Andre Agassi ou Jim Courrier. Du coté des dames, la suprématie appartient désormais à Steffi Graf, à l’américaine Monica Seles et à l’espagnole Arantxa Sanchez.
Depuis 1998, le tennis féminin connaît une véritable expansion. Grâce à une jeune génération plus athlétique, il est désormais sorti de sa réputation de "jeu ennuyeux" (fini les échanges interminables derrière la ligne de fond). La Suissesse Martina Hingis et les Américaines Lindsay Davenport et Venus Williams se partagent les titres jusqu’en 2002.
A partir de 2003, la domination sera Belge et Américaine avec 3 joueuses d’exception : Justine Henin, Kim Clijsters et la petite sœur de Venus, Serena Williams.
Mais depuis 2007, le circuit est de plus en plus submergé par une vague de joueuses russes et serbes. Début 2009, on ne compte pas moins de 7 d’entre elles dans les 10 premières joueuses mondiales.
Quant au tennis masculin, le circuit est dominé depuis 2004 par un duo hors norme : le Suisse Roger Federer et l’Espagnol Rafael Nadal. Il existe aujourd’hui une réelle différence de niveau entre eux et les autres joueurs. Ils sont probablement en train d’écrire une des plus belles pages de l’histoire du tennis. A titre d’exemple : début 2009, ils ont gagné, à tous les deux, 18 titres du Grand Chelem depuis 2004 (sur 21 éditions). Bien sur, leur domination se voit parfois remise en question par des joueurs comme Novak Djokovic et Andy Murray.
Les différentes surfaces de jeu
Un match de tennis se joue sur un court, dont le revêtement peut varier. En effet, il existe différentes surfaces de jeu, dont les caractéristiques sont très variables, d'une part en ce qui concerne la vitesse de la balle (surfaces lentes ou très rapides), d'autre part la qualité du rebond (rebond bas ou rebond haut).
On distingue ainsi quatre types de surfaces principales.
- Les surfaces dures (Rebound Ace, Decoturf, béton ou quick) que l'on retrouve dans la plupart des clubs, sont en principe des surfaces rapides. En revanche, la qualité du rebond est variable. Le principal avantage des surfaces rapides résulte du peu d'entretien qu'elles nécessitent, mais en contrepartie, les surfaces dures sont exigeantes physiquement, et demandent de bons appuis.
- La terre battue, est une surface composée d'une chape de calcaire recouverte de brique pilée ou de pierre pilée. Cette surface demande un entretien important car elle craint le gel, le vent et la pluie. Il existe des surfaces améliorées homologuées « terre battue » consistant en une chape souple hors gel et ne craignant pas la pluie recouverte de brique pilée nécessitant beaucoup moins d'entretien. La lenteur de la surface « terre battue » a tendance à favoriser les longs échanges, les contre pieds ou les amorties ce qui explique que les matches sur terre battue soient en principe plus longs et ludiques. En contrepartie, les articulations des joueurs sont moins sollicitées physiquement, et les glissades spectaculaires.
- Le gazon, surface rare demandant un entretien très important, est une surface ultra-rapide (même si la vitesse a été réduite au cours de ces dernières années) avec un rebond très bas. Le gazon est ainsi une surface qui favorise le tennis d'attaque (service, volée), permettant de conclure l'échange relativement rapidement.
- Les surfaces synthétiques, surtout utilisées en salle/indoor (Gerflor, Taraflex, Greenset, Moquette (très lent), quelquefois parquet). Ces surfaces sont très rapides, et leurs caractéristiques sont proches de celles des surfaces dures. Elles ne se rencontrent que rarement dans les clubs, car elles nécessitent un entretien important et elles sont surtout très chères par rapport aux autres surfaces.
Le court de tennis
Le court de tennis correspond à l'aire de jeu. Ses dimensions sont très précises en raison des mesures anglaises d'origine, en yards. Il doit obligatoirement posséder des lignes peintes avec une peinture blanche, afin de faciliter leur lisibilité.
Le court de tennis doit être de 23,77 mètres (soit 26 yards) de long pour 8,23 mètres (9 yards) de large. Cela représente donc 11,89 mètres (13 yards) de longueur de chaque côté du filet, et 8,23 mètres de largeur pour une rencontre de simple, où les couloirs latéraux ne sont pas comptabilisés. Pour le jeu en double, deux couloirs de 1,37 mètre sont ajoutés. La largeur du court de double est donc de 10,97 mètres (12 yards).
Sur le terrain, on retrouve cinq sortes de lignes différentes :
- Les lignes de fond à chaque extrémité, une marque indique le milieu de cette ligne.
- Les lignes de service parallèles au filet qui délimitent le carré de service placées à 6,40 mètres (7 yards) du filet.
- La médiatrice au filet qui divise en deux le carré de service.
- Les lignes de côté en simple qui délimitent la zone de jeu pour une partie en simple.
- Les lignes de côté en double qui délimitent la zone de jeu pour une partie en double.
Il existe aussi des dimensions concernant la distance au fond du court et sur les côtés : des espaces de 5,50 mètres au fond et de 3,05 mètres sur les côtés (distances minimales imposées par la Fédération française de tennis).
Le comptage des points
La comptabilité singulière du tennis est également tributaire du Jeu de Paume. Cette façon de compter, par multiple de quinze, nous vient de ce jeu, issu tout droit du Moyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon.
C’est pourquoi on ne sait plus très bien aujourd’hui si c’est en faisant référence aux chiffres de l’horloge ou bien à la monnaie que l’on y pariait goulûment (on appelait les jeux de paume des tripots) que l’on commença à compter 15, 30, 45 et jeu. On ne sait pas trop pourquoi le 45 a fait place au 40 dans le pointage. Certains croient qu’il s’agit simplement de l’utilisation d’un diminutif qui, avec l’usage, est devenu la règle. L’humain étant paresseux de nature, il était plus court de prononcer 40. Hypothèse contestée qui demeure néanmoins la seule.
L’expression «deuce» serait un emprunt culturel au système comptable du jeu de paume. Rendu à égalité, l’arbitre déclarait «à deux», ce qui signifiait que les joueurs étaient à deux points (consécutifs) de gagner le jeu. Ce «à deux» répété par des bouches anglaises aux Français, prît la forme écorchée de «deuce». Cet usage est pratiqué dès le Moyen Âge en jeu de paume.
La première hypothèse avancée date de 1431. Le juriste flamand Jan Van den Berghe publie Le Jeu de Paume moralisé. Pour expliquer la manière de compter, il énonce une explication pieuse : le joueur qui marque un point est assimilé à un juste et voit sa récompense multipliée par 15. Autre piste, les paris, qui étaient courants lors des rencontres de jeu de paume.
Certains numismates font alors remarquer que la monnaie française comprenait depuis 1340 le double d'or qui valait 60 sous et le denier d'or qui valait 15 sous. Les joueurs auraient pris l'habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15. Toutefois, l'étude des lettres de rémission montre que les enjeux n'atteignaient pas souvent des sommes aussi importantes.
D’autres hypothèses restent un peu plus fantaisistes. XVIe siècle, selon le témoignage de Jean Goselin, libraire du roi de France en 1579, cette façon de compter se rapporterait à l'astronomie et au système sexagésimal utilisé pour les calculs d'angles. Chaque signe physique est divisé en 60 degrés, diviser un signe physique en quatre parts donne 15 degrés par part. Pour Charles Delahaye, joueur de paume au XIXe siècle, 15 représente une distance de 15 pieds. La ligne de service et le filet sont séparés de 60 pieds, soit quatre fois 15 pieds. Charles Delahaye dit avoir assisté à une partie où les points n'étaient pas comptés, mais que le vainqueur du point avançait à chaque fois de 15 pieds jusqu'à ce qu'il atteigne le filet et remporte alors le jeu.